lundi 25 juin 2012

Une troisième surchargée

Cette année-là, les vacances se passèrent sans problème. La rentrée s'avéra un peu plus difficile que d'habitude. Nous avions pris du retard dans les études comptables et le prof décida d'accélérer les choses. De ce fait, nous dûmes combler toutes les heures de loisir habituelles (soir, dimanche, jours fériés...) par des devoirs comptables.
De plus, le printemps 1959 était particulièrement chaud et nous affaiblissait quelque peu. En récré, nous faisions la queue pour aller se désaltérer sous les robinets d'eau froide des lavabos.
Quand arriva le jour du CAP, toute la classe avait une mine épouvantable.
Quant à moi, j'ignorais encore ce qui allait m'arriver...

dimanche 10 juin 2012

caricatures en étude

 Nous avions quotidiennement 2 heures d'étude, le soir, après les cours. Un soir, lors de la deuxième heure, j'avais terminé les devoirs un bon quart d'heure avant la sonnerie. Pour me détendre, je m'amusai à dessiner le portrait du prof de compta. Assez méchamment, nous l'appelions entre nous Bouboule. Ca veut tout dire !
J'en étais au deuxième dessin quand, du haut de son pupitre, le pion (qui était en l'occurrence le préfet de discipline de la section commerciale) m'interpela.
- Amenez-moi ce que vous faites.
  Je ne pouvais pas tricher, son bureau était placé sur une estrade d'où il avait une vue plongeante imprenable sur les pupitres des élèves.  Penaud, je lui amenai ma feuille de papier.
- Repartez vous asseoir à votre place mais vous viendrez me voir à la fin de l'étude.
  Je passai les minutes suivantes en me demandant à quel genre de punition je pouvais bien m'attendre.
  Lorsque le moment fut venu, je m'approchai du préfet, tandis que mes collègues s'empressaient de quitter les lieux.
-Vous m'en ferez 10 pour demain matin.
  Stupéfait par cette punition à laquelle je ne m'attendais pas, je quittai à mon tour la salle d'étude.
  Le lendemain, je tendis au préfet une liasse contenant 10 caricatures (10 professeurs différents)/
  Contrairement à ce que je croyais, tous le prirent avec amusement et deux allèrent même jusqu'à me féliciter.