dimanche 25 mars 2012

le grand camp d'été

  Je terminai mon année scolaire sans problème et me retrouvai en vacances sans avoir vu passer le temps.
Lorsque la seconde semaine de congé survint, je m'apprêtai à participer à mon premier "grand camp" scout qui durait trois semaines.
   Ce fut le coeur un peu serré que je m'embarquai pour cette aventure, vraiment nouvelle pour moi. Ce camp d'été se passait à Giverny, dans l'Eure. La troupe se divisait en 9 patrouilles d'une douzaine d'équipiers. Le premier jour, après l'installation de chaque patrouille dans un recoin du vaste terrain boisé que la troupe occupait, j'eus la surprise de me voir confier la tâche de cuistot par mon chef de patrouille.
Je dis "surprise" car après mon expérience de vermicelle lors du mini camp de Pâques, je pensais bien ne plus avoir à m'approcher d'une casserole.
  J'acceptai sans enthousiasme, priant tous les saints du paradis de m'aider à ne pas faire de bêtises.
Je ne sais pas si ce fut le résultat de cet appel mais je fus à la hauteur, à ma propre surprise.

jeudi 22 mars 2012

chez les scouts

Mon frère aîné, encore lui, ayant amené ma mère à penser que je ne devais pas resté replié sur moi-même, il fut décidé que j'entrerais dans le scoutisme. Ce qui fut dit fut fait et, aux vacances de Pâques, j'effectuais mon premier camp. Il ne devait durer que 4 jours mais je me demandais ce que cela allait donner.
Tout commença très bien. J'aimais beaucoup le goût du steak planté au bout d'une branche et qu'on faisait griller dans le haut des flammes du feu de camp.
Cependant, le deuxième jour, on me laissa seul pour surveiller une marmite posée sur le feu pendant que le reste de la patrouille partait chercher je ne sais plus quoi.
Il y avait bien dix minutes que je surveillais la marmite quand il me vint l'idée de soulever le couvercle. Je vis de petites pâtes qui me semblaient cuites et qui mijotaient dans un liquide odorant.
Puisque ces pâtes étaient cuites, j'ai vidé un maximum d'eau et j'ai posé la marmite sur un coin du foyer, juste pour garder au chaud.
Quand mes amis sont revenus, ils ont demandé ce que j'avais fait du bouillon. Il ne restait plus que le vermicelle !
Ce jour-là, nous fûmes très heureux d'avoir pris beaucoup de pain avec nous...

dimanche 18 mars 2012

enfant de choeur

  Je me trouvais dans une école catholique. Le jeudi (à l'époque, le jour de congé n'était pas mercredi mais jeudi), nous devions assister à la messe. Il était prévu que nous devrions servir l'office chacun notre tour. Une semaine, le préfet de discipline nous avertit, un autre élève et moi, que ce serait notre tour.
   Je fus paniqué, car bien sûr, c'est moi qui avait été désigné pour me trouver à droite.Autrement dit, c'est moi qui devrait servir les burettes de vin et agiter la clochette.
   Je prévenais l'abbé que j'ignorais tout des moments où il faudrait sonner la cloche. Il me rassura. " C'est moi qui ferai la messe et je te soufflerai ce que tu dois faire".
   Bien entendu, le jour venu, ce fut un autre aumonier qui se trouvait là, et je dus me débrouiller tout seul. Ce fut un désastre, j'agitais cette maudite clochette aux moments les plus inopportuns, ce qui provoquait des rires chez les élèves présents. Je passai une heure épouvantable, mais le résultat fut que je ne fus plus jamais appelé à servir la messe.
  Ce fut ma seule et unique prestation du genre

vendredi 2 mars 2012

faussaire

   J'étais redevenu un bon élève mais, parfois, j'avais passé trop de temps chez moi à lire des romans plutôt qu'à apprendre mes leçons. C'est ainsi qu'une semaine, alors que j'avais obtenu plusieurs mauvaises notes, je rentrais chez moi avec un bulletin particulièrement mauvais. Je devais pourtant revenir le lundi suivant avec la signature de ma mère sur ce document...
   Je passais tout le samedi à cogiter et finalement, je pensais avoir trouvé la solution. Je mis à contribution mes talents de dessinateur et écrivis une lettre indiquant que toute la classe avait été punie par une série de mauvaises notes et que, bien que ne le méritant pas, je devais faire partie de la communauté. En conséquence, il ne fallait pas trop s'appesantir sur mon bulletin. Je signais à la place de mon professeur et le soir venu, je donnais bulletin et courrier à ma mère.
   Je me croyais sauvé, mais c'était sans compter avec mon frère aîné. Le dimanche, ma mère eut la malencontreuse idée de lui montrer la missive du professeur, ce qui fut loin de convaincre mon frère. Le lundi, en arrivant au cours, j'eus la surprise de le retrouver, discutant avec l'enseignant.
   Pris la main dans le sac, je fus obligé d'avouer ma faute.
   Cependant, le professeur avait tellement été sidéré de se trouver devant un document qu'il aurait volontiers cru de sa main, n'eut été le contenu, que je n'eus pas trop à en souffrir.