dimanche 29 janvier 2012

les colonies de vacances

   A l'arrivée des vacances, je pensais pouvoir passer agréablement mon temps à lire, dessiner, me promener à vélo, bref disposer librement de mon temps. Las, ma mère avait décidé qu'il n'était pas bon pour moi de rester seul et de ne pas changer d'air. En conséquence, elle avait prévu de m'envoyer en colonie avec les enfants de ma paroisse.
   Je n'avais pas du tout envie de cela. Je préférais de beaucoup ma solitude aux jeux obligatoires de la colonie. De plus, je n'étais pas vraiment sociable.
   Je me retrouvais néanmoins  à Wimereux, sur la côte de la mer du Nord, avec une cinquantaine d'autres enfants que je ne connaissais pas. Eux se connaissaient car ils allaient presque tous au patronage ou ils étaient voisins.
   La joie, quand on est timide, peu sportif et solitaire.
   Pourtant, je me fis assez vite une petite bande dont je devins le chef sans l'avoir cherché. Il se trouve que j'avais beaucoup d'imagination et que, pendant le temps libre, j'avais "inventé" un sous-marin au milieu des bosquets qui bordaient un angle perdu du terrain. Petit à petit, d'autres enfants m'avaient rejoint, passionnés par mon jeu.

mercredi 25 janvier 2012

une mauvaise année

   Ma sixième ne fut pas une année extraordinaire. Je pataugeais en cours d'anglais en pensant un peu trop à la fille du professeur, que j'avais aperçue chez ma voisine, et pas assez au cours proprement dit. Le professeur de français, que l'on appelait Bidon Sec parce qu'entre chaque cours, il pompait un peu de la bouteille qu'il avait dans un tiroir de son bureau, n'était pas excellent. Le professeur de sciences naturelles nous avait bien marqués en crachant dans une éprouvette pour nous initier à je ne sais plus quoi, mais à part ça, on ne se souvenait pas beaucoup de ses cours.
   Le professeur de dessin n'était pas aimé car ce n'était un secret pour personne qu'il passait une partie de son dimanche à tirer sur les moineaux. Restaient les math, l'histoire géo et la gym.
J'ai toujours été dans les bons derniers en géographie, moyen en math, et pas très fort en gym. Je dois avouer cependant que le prof de gym connaissait son métier et était juste et équitable.
 Ce que j'aimais le moins dans ses cours, c'était quand il nous emmenait à la piscine, car je détestais me trouver dans l'eau. Il faut dire que ma mère en avait une telle frousse que, rien que voir la photo d'une étendue d'eau la faisait frémir !

samedi 21 janvier 2012

passage en sixième

Mon année n'avait été ni bonne ni mauvaise, j'avais été un élève plutôt correct et consciencieux, mais je n'avais pas fait d'étincelles.
Ayant réussi mon examen de passage en sixième, je me retrouvais l'année suivante, au premier jour de la rentrée du "grand lycée" avec mes condisciples. Mon frère aîné voulait que je demande à être incorporé en section classique, pour apprendre le latin. Il prétendait que dans tous les pays il y a des prêtres et qu'en connaissant cette langue dite morte je pourrais toujours trouver quelqu'un avec qui parler. (le pauvre !)
J'ai appris par la suite que la plupart des membres du clergé ne connaissaient du latin que ce qui était indispensable pour les offices (à l'époque encore en latin)
De toute manière, le censeur du lycée m'obligea à passer en "moderne", disant que je ne serais pas capable de suivre les cours classiques.
Ainsi fut fait.

mardi 17 janvier 2012

j'ai doublé la septième !

Après tout ce que je vous ai révélé, vous comprendrez aisément que j'ai dû redoubler. L'année suivante, je me suis retrouvé avec M. Suffis (je pense que c'est bien la bonne orthographe). Entre temps, je m'étais mis à porter des lunettes car ma vue avait bien baissé. J'ai pu réaliser une année scolaire moyenne, assis à côté d'un autre élève moyen, Yvon Kermarec, dont j'admirais les dessins.
J'avais appris à vivre seul avec ma mère. Mon frère aîné marié, l'autre parti au service militaire et mon père décédé, je me retrouvais effectivement bien seul. 

samedi 14 janvier 2012

punitions

Je me souviens d'un jour, alors que j'étais placé au premier rang des bancs (j'ignore pourquoi), où la classe s'est mise à murmurer de manière continue "oui, non, oui, non...".
Je n'approuvais pas cette façon de faire et j'ai murmuré "oui, non, c'est idiot".
Malheureusement pour moi, c'est moi que l'instituteur a le mieux entendu. Il a voulu en conclure que j'étais le responsable du chahut. Il m'a saisit le haut de l'oreille et l'a tourné en me pinçant, puis m'a emmené de la sorte dans le couloir.
La salle de classe était au bout dudit couloir. Contre le mur se trouvait un casier à cartes géographiques. L'enseignant m'a fait enlever les cartes puis m'a placé dans le container et a refermé en disant que j'aurais ainsi le temps de réfléchir.

dimanche 8 janvier 2012

le lycée

A sept ans, j'ai donc atterri au lycée. Celui-là même où Raymond Devos avait fait ses études plusieurs années auparavant. J'étais un peu en avance, puisque je savais déjà lire et écrire, aussi je suis passé directement de la onzième à la neuvième. Mon parcours s'est poursuivi sans problème jusqu'à ma première septième.
Mon père était décédé quelques mois auparavant.
Je suis "tombé" sur un enseignant qui ne pouvait pas me voir. Je me suis vite retrouvé avec des punitions à réaliser chez moi qui s'empilaient. Elles ne me laissaient pas le temps d'apprendre mes leçons, ce qui me donnait automatiquement droit à de nouvelles punitions.

samedi 7 janvier 2012

mes premières années

A 3 ans, on m'a laissé aller dans une maternelle religieuse près de chez moi. C'était une école de filles mais les garçons pouvaient s'y trouver tant qu'ils n'avaient pas 7 ans.
J'y suis tombé amoureux de l'institutrice mais j'ai assez vite appris à lire et à écrire car j'avais très envie de feuilleter tout seul les livres que ma mère me lisait quand elle en avait le temps.
Mon plus mauvais souvenir de l'époque fut quand, un après-midi, je quittais subrepticement l'école avec les autres alors que j'étais censé rester à l'étude.
Parvenu chez moi, je bredouillais une vague excuse à laquelle ma mère ne crut pas. Elle me reconduisit jusqu'à la maternelle où la soeur chargée de surveiller l'étude m'accueillit sévèrement. Dès que ma mère fut repartie, j'eus droit à une séance de fessée qui semblait ne jamais devoir s'arrêter. Trop fier pour pleurer, je finis quand même par comprendre qu'à moins de me fendre d'une larme, je risquais de passer le temps de l'étude à me faire fesser. Effectivement, dès mes premiers pleurs, la correction stoppa.

mercredi 4 janvier 2012

il y a un début à tout

Puisqu'ils s'agit de mes souvenirs, commençons par le commencement : ma naissance.
Quand je suis venu au monde, mon frère aîné avait déjà 17 ans et l'autre 11 ans. Autant dire que je n'ai pas eu longtemps  leur compagnie. En fait, mes parents ont raté leur coup, ils avaient déjà deux fils et mon père aurait tellement aimé une fille qu'ils ont fait un dernier essai.  J'ai été leur troisième fils.

mardi 3 janvier 2012

bienvenue sur mon nouveau blog

Bonjour,
Je viens de créer ce blog et j'espère avoir la possibilité de m'en occuper régulièrement. Je commencerai sans doute mes articles par le début de mes expériences.