dimanche 23 juin 2013

Les femmes ont parfois raison

(suite)
  Hélas ! la suite fut beaucoup moins agréable. La voiture montait péniblement à 30 km/heure et se faisait parfois dépasser par des cyclomoteurs tout étonnés de doubler. Tant et si bien que plusieurs heures plus tard, alors que la nuit pointait déjà à l'horizon, on était encore en Autriche.
  Mais rien n'altérait la bonne humeur de Candide, qui parvint tout guilleret à quelques kilomètres de la frontière. A la dernière station-service autrichienne, il se décida à suivre l'idée de sa femme qui avait timidement suggéré que les bougies étaient peut-être encrassées.
  Elles étaient tellement encrassées que le pompiste qui les changea n'eut pas besoin de parler français pour faire savoir à monsieur Padevène qu'il avait eu de la chance de parvenir jusque là avec des bougies aussi ratatinées.
  Effectivement, reparti de la station avec des bougies neuves, Candide sentit immédiatement un meilleur comportement du moteur. Un tel progrès que les côtes péniblement escaladées tout à l'heure se grimpaient avec une facilité déconcertante.
  Avec une mauvaise foi évidente, il se tourna vers son épouse.
- Je me disais bien que les bougies devaient avoir un problème.

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