lundi 8 juillet 2013

Au poste frontière yougoslave

  (suite)
  Tout se passa bien jusqu'à la frontière yougoslave. Là, devant la mine rébarbative du policier slave, Candide se troubla quelque peu. Quand le butor fit nettement comprendre qu'une carte d'identité ne suffirait pas, monsieur Padevène sentit le désarroi l'envahir de nouveau. Inquiet, il alla fouiller dans ses valises et en extirpa , non sans peine car Angélique avait tendance à  vouloir emporter presque toute sa garde-robe, deux passeports périmés qu'il avait eu la sagesse d'emporter. On lui avait en effet certifié qu'une carte d'identité ou un passeport même périmé était suffisant pour pénétrer en Yougoslavie.
  Las ! en voyant la date, le représentant de la loi fronça les sourcils.
- Nicht, perimé !
  Ne sachant plus à quel saint se vouer, Candide exprima son desarroi au garde-chiourme qui désigna exhiber es chicots noircis en guise de ricanement de bienvenue.
- Ten dinars !
  Le malheureux comprit enfin qu'il suffisait simplement de payer. Il sortit donc un billet de 50 dinars de son portefeuille en se félicitant d'avoir eu la sagesse de se procurer quelques devises avant le départ.
- Nicht monnaie.
  Du doigt, le policier lui fit comprendre qu'il fallait  aller se faire de la monnaie à la boutique qui se trouvait un peu plus loin. Ce disant, il refermait négligemment le tiroir caisse de son bureau qui laissait voir un peu trop indiscrètement plusieurs billets de 10 dinars et un tas de pièces.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire